informatii despre Colocviul Franco-Roman
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Chers Collègues,
Veuillez trouver ci-joint l’appel à communication pour le 19e Colloque bilatéral Franco-Roumain en Sciences de l’Information et de la Communication, dont le thème de recherche est : Culture et responsabilité sociale dans la communication des organisations.
Pour ceux qui sont intéressés, un résumé de 500 mots maximum est demandé pour la proposition de l’article, ainsi qu’une brève bibliographie (remise des propositions au 30 Juillet 2012).
Au nom du Comité d’organisation du colloque, nous vous prions de faire connaître cet appel dans les institutions où vous enseignez ou travaillez.
http://www.colloque2012.comunicare-relatiipublice.ro/
Veuillez recevoir l’expression de nos sentiments distingués,
Cristina Bogdan et Izabela Tudose (Nidelea).
COLLOQUE INTERNATIONAL
Culture et responsabilité sociale
dans la communication des organisations
19e Colloque bilatéral Franco-Roumain
en Sciences de l’Information et de la Communication.
Bucarest, 1-3 Novembre 2012
APPEL A COMMUNICATION
Problématique
La communication organisationnelle, terrain des sciences de l’information et de la communication, qui participe de la recherche pluridisciplinaire en sciences sociales, se trouve au cœur des débats dans le contexte actuel de la globalisation des marchés, des réseaux numériques et des diverses pratiques symboliques des organisations.
La dynamique conceptuelle de ce domaine a pris son essor dans les années 1980 à la frontière des disciplines telles que la sociologie, la psychologie sociale ou les sciences de l’information et de la communication. Depuis ce moment fondateur s’est opérée une diversification des modes de recherche et des logiques institutionnelles qui sur-règlementent le développement de la communication organisationnelle en tant que champ de recherche : nouveaux répertoires thématiques, dispositifs de plus en plus sophistiqués de formatage de la communication ou nouvelles questions sur la posture éthique du chercheur par rapport à son objet d’analyse.
Ces processus indiquent apparemment le recul des approches positivistes-systémiques dominantes au regard de l’avènement d’un cultural turn dans la recherche des processus de communication. Les organisations sont désormais étudiées en tant qu’acteurs et dispositifs en micro-contextes dominés par une culture concurrentielle de la visibilité et de la performance publique. Des concepts tels que la culture organisationnelle ou le comportement organisationnel indiquent des mutations épistémologiques importantes concernant les modes d’appréhender les organisations, mais tout en préservant des logiques de recherche de type holiste et fonctionnaliste.
Comment donc distinguer entre l’instrumentalisation par la rhétorique managériale de la communication organisationnelle et le travail d’individuation symbolique des organisations ? Cette question relève à présent d’approches qui traitent de la narrativisation des théories organisationnelles, voire du storytelling organisationnel. Les analyses se focalisent sur les langages, les métaphores, les conversations ou les narrations, c’est-à-dire diverses formes d’expressivité qui ne sont pas les produits de la bureaucratie, des hiérarchies, de la rationalité technique et des discours officiels. Comme le soulignent les auteurs travaillant sur ce modèle, ces espaces symboliques ne se confondent pas avec la communication informelle (elle-même constitutive de la communication officielle) car il s’agit d’une expression de type poétique relevant du plaisir, du jeu et des savoirs émotionnels. Peut-on alors toujours appréhender une culture organisationnelle unitaire ? Et quelle serait la pertinence des sous-cultures organisationnelles, un concept controversé dans la littérature des auteurs anglo-saxons ?
La construction du sens est une ressource de pouvoir mobilisée constamment par les organisations. Participer à la définition symbolique de la réalité, y compris à celle non-organisationnelle, s’avère un mécanisme de construction statutaire : les médiateurs, partenaires de communautés ou même instances civiques sont autant de positionnements assumés par les organisations en tant qu’acteurs de la société. L’idéologie de la visibilité évoquée par certains auteurs se décline en termes d’une éthique des affaires encore à définir et de la responsabilité sociale institutionnelle. La mise en visibilité de l’organisation prend appui sur des dispositifs de plus en plus interactifs, transformés par les réseaux sociaux, le marketing numérique et les relations publiques en ligne. Les organisations s’approprient des projets sociétaux. Elles instituent des communautés autour des valeurs et problèmes sociaux, tout en légitimant la marque fondatrice.
Dans ce contexte, une autre question émerge : la visibilité publique croissante des organisations les transforme-t-elles en acteurs vraiment responsables dans la société ? Des recherches récentes interrogent les rapports entre la prolifération des discours de type expert, notamment ceux sur le management des risques, et la responsabilité des firmes multinationales. Les discours institutionnels revendiquent désormais une «scientificité», ce qui pourrait altérer les implications éthiques des projets. Dans ce cadre, de quelle manière la médiatisation quotidienne de l’incertitude scientifique influe-t-elle sur la responsabilité sociale des organisations ?
Ce colloque vise la mise en relation :
a. de la dynamique des concepts convoqués pour la compréhension de la communication organisationnelle;
b. des stratégies et des nouveaux dispositifs sociotechniques de la communication organisationnelle;
c. des pratiques d’appropriation de la culture entrepreneuriale par rapport à la responsabilité sociale et l’engagement public.
Les problématiques porteront sur :
La définition du processus de communication dans un espace délibératif en trois dimensions structurelles qui incluent les processus institutionnels, les structures intra-organisationnelles et les relations conversationnelles des réseaux socio-numériques.
L’analyse des relations internes fondées sur un discours, sur une narration plus ou moins mythique (ritualisée par les cérémonies de célébration des héros fondateurs) ou mystificatrice (emprise du storytelling management) et sur un symbolisme identitaire présent dans les logos et dans l’expression publicitaire.
Le marketing et le management des dispositifs d’information et de documentation en relation avec la digitalisation de la lecture.
Les aspects éthiques des comportements communicatifs, l’éthique étant entendue comme un commandement institutionnel qui contrôle toutes les autres dimensions de l'espace communicatif.
Les propositions de communication attendues doivent s’inscrire dans l’un des trois axes ci-dessous.
Axe 1 : Stratégies émergentes de communication dans les organisations dans la perspective de la responsabilité sociale et morale des entreprises.
Mots clés: communication stratégique, relations publiques, stratégies discursives, réseaux sociaux, gestion et marketing de la communication, réputation, prévention des risques et gestion de la crise.
Ce premier axe, caractérisé par une forte dominante théorique, portera sur les problématiques, phénomènes et processus de communication stratégique intégrée. Son but est de mettre en exergue les modèles, théories ou méthodes innovantes et interdisciplinaires sur fond de transformations déterminées par l’évolution de la problématique sociale au niveau global, par la diversité des publics actuels et par l’altération du discours public dominant dans le nouveau cadre des médias conversationnels. La manière dont les discours organisationnels en tant que discours de pouvoir sont naturalisés et mobilisés au niveau des routines et pratiques de travail est une problématique essentielle de la communication organisationnelle. Les recherches sur les processus d’identification des employeurs aux discours dominants sont tributaires notamment des approches fonctionnalistes et plus récemment des théories poststructuralistes visant le rapport entre discours et subjectivité. Sont visés aussi les travaux se focalisant sur les réponses émotionnelles aux contextes de la quotidienneté organisationnelle et mettant en lumière divers processus par lesquels le discours individuel des employeurs et le discours institutionnel deviennent constitutifs l’un par rapport à l’autre. Seront aussi évoquées les recherches qui analysent les processus de dislocation des politiques organisationnelles instituées afin de légitimer le changement et la redistribution du pouvoir. Plus particulièrement, la gestion de la réputation, la prévention des risques et la gestion de la crise sont des contextes privilégiés qui déclenchent la mise en place des politiques organisationnelles de changement.
Axe 2 : Éthique applique et responsabilité sociale des organisations
Mots clés: Entreprise citoyenne, pratiques d’engagement public, transparence, gouvernance, déontologie, théories des parties prenantes, instrumentalisation de l’imaginaire, responsabilité sociale, imputabilité des organisations, analyse rhétorique des comportements organisationnels.
Ce deuxième axe privilégie les considérations théoriques et recherches empiriques qui mettent au centre le concept de la responsabilité sociale des organisations, avec une orientation plus précise vers l’analyse de la conduite citoyenne dans l’entreprise, de la gouvernance, de la démocratie dans l’entreprise et de la participation active de l’entreprise à la démocratisation de la société. Seront aussi mises en exergue les représentations des performances et des valeurs de l’entreprise citoyenne. De quelle manière les organisations communiquent-elles leur responsabilité éthique et sociale par le biais des discours de la transparence et de la visibilité, dans un contexte de pression croissante des médias, des ONG et de la blogosphère civique et militante? Cette question est liée notamment au problème de la gouvernance organisationnelle. Des recherches récentes interrogent le rôle du management dans la démocratisation des organisations tout en privilégiant la relation entre démocratie, éthique et politique organisationnelle. Quels types de rapport entre pouvoir, discours et morale de l’entreprise ? Les nouveaux médias influencent-ils de manière saillante la reconfiguration de ces rapports ?
Axe 3 : Enjeux éthiques des nouveaux dispositifs d’information et de documentation dans les organisations.
Mots clés : gestion des systèmes d’information, intelligence informationnelle, marketing interactif, déontologie et technologie de l’information, culture numérique dans les organisations...
Ce troisième axe portera sur les pratiques de gestion des documents numériques, ainsi que sur le traitement de l’information numérisée dans les organisations spécialisées (bibliothèques par exemple) ou non spécialisées (agences, firmes multinationales ou ONG), qui utilisent les archives pour leur propre besoin de conserver l’identité, l’histoire et la culture collective. Concilier intégration et autonomie individuelle, agendas éthiques personnels et organisationnels est un enjeu majeur en termes de définition et de pratiques de la démocratie organisationnelle. Des concepts émergents tels « leadership moral », « mutualité », confirment les débats actuels sur la possibilité des pratiques délibératives à l’intérieur d’une organisation et plus spécifiquement sur les conditions de production des managers qui mobilisent le choix et la réflexivité a visée éthique comme des ressources organisationnelles. Des thèmes récents comme les enjeux démocratiques de l’administration électronique, la gestion de la lecture dans les bibliothèques virtuelles/ numériques seront privilégiés.
Comité scientifique
Delia Balaban Balas, Université Babes Bolyai de Cluj, Roumanie
Camelia Beciu, Ecole Nationale de Sciences Politiques et Administratives (SNSPA), CODIPO, Roumanie
Françoise Bernard, Aix-Marseille Universités, laboratoire IRSIC, France (Présidente)
Jacques Bonnet, Université de Bourgogne, CIMEOS, France
Arlette Bouzon, Université de Toulouse 3, LERASS, France
Stefan Bratosin, Université de Montpellier 3, ORC IARSIC, France
Valérie Carayol, Université de Bordeaux 3, MICA, France
Mihai Coman, FJSC, SPARTA, Roumanie
Alain van Cuyck, Université de Lyon 3, INFOCOM, France
Ioan Drăgan, Université de Bucarest, Faculté de Sociologie, Roumanie
Gino Grammaccia, Université de Bordeaux 1, CRED, France
Christian Le Moënne, Université Rennes 2, laboratoire PREFICS, président de la SFSIC
Thierry Libaert, Université Catholique de Louvain, Belgique
Ionel Nariţa, Universite de l'Ouest de Timisoara, Roumanie
Sylvie Parrini-Alemano, Université de Nice Sophia Antipolis, laboratoire I3M, France
Nicolae Perpelea, Institut de Sociologie, Académie Roumaine, Roumanie
Adela Rogojinaru, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Roumanie
Daniela Rovenţa-Frumuşani, Université de Bucarest, Roumanie
Constantin Sălăvăstru, Université Al. I. Cuza, Iaşi, Roumanie
Poliana Ştefănescu, Université de Bucarest, Faculté de Sociologie et d’Assistance Sociale, Roumanie
Comité d’organisation en France
Stefan Bratosin, Université de Montpellier 3, ORC IARSIC, France
Patricia Jullia, Université de Montpellier 3, ORC IARSIC, France
Catherine Ghosn, Université Toulouse 3, ORC IARSIC, France
Mihaela-Alexandra Tudor, Université de Montpellier 3, ORC IARSIC, France
Nicolas Pélissier, Université de Nice Sophia Antipolis, I3M, France
Marcela Patrascu, Université de Rennes II, PREFICS, France
Comité d’organisation en Roumanie
Adela Rogojinaru, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Département des Sciences de la Communication
Cristina Bogdan, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Département des Sciences de la Communication
Cristina Popescu, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Département des Sciences de la Communication
Raluca Moise, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Département des Sciences de la Communication
Cristina Coman, Université de Bucarest, Faculté de Journalisme et de Sciences de la Communication
Nicoleta Corbu, SNSPA, Faculté de Communication et de Relations Publiques, Bucarest
Poliana Ştefănescu, Faculté de Sociologie et d’Assistance Sociale, Bucarest
Anca Velicu, Institut de Sociologie, Académie Roumanie, Bucarest
Propositions
Un résumé de 500 mots maximum est demandé pour la proposition de l’article, ainsi qu’une brève bibliographie,
Format RTF, times, police 12, interligne simple.
Calendrier
Remise des propositions au 30 Juillet 2012.
Expertise jusqu’au 1er Septembre 2012.
Réponses aux participants le 15 Septembre 2012.
Les textes feront l’objet d’une sélection en double aveugle par le comité scientifique du colloque sur versions courtes pour la communication (qui inclut un professeur français et un professeur roumain). En vue de la publication des actes, les textes sur versions longues seront retenus selon une sélection conjointe en double aveugle également, par le comité scientifique du colloque.
Une sélection des actes sera publiée en 2013 dans un numéro hors-série de la revue internationale ESSACHESS, Journal for Communication Studies.
Les actes du 18ème colloque, coordonnées par Ioan Dragan et Jean-François Tétu, (préface d’Yves Jeanneret) sont en cours de publication par l’Université de Bucarest et seront remis sur place aux participants au 19ème colloque.
Adresses des propositions pour la France :
Toutes les propositions doivent être adressées aux deux adresses suivantes :
Catherine Ghosn, catherine.ghosn@iut-tlse3.fr et
Mihaela Alexandra Tudor, mihaela.tudor.com@gmail.com
Site en langue française du colloque bilatéral franco-roumain : www.cbfr.eu
Adresses des propositions pour la Roumanie :
Adela Rogojinaru : Axe 1 ; adelarogojinaru@yahoo.com
Cristina Bogdan : Axe 2 ; cristinabogdan2010@gmail.com
Cristina Popescu : Axe 3 ; cristinapopescu07@gmail.com
Secrétariat :
Izabela Nidelea
nidelea_izabela@yahoo.com
Tél-fax : (0040)-213146177
Site du colloque :
http://www.colloque2012.comunicare-relatiipublice.ro
Webmestre: Alex Stefan
alex.stefan@comunicare-relatiipublice.ro
Le colloque bilatéral est traditionnellement gratuit et sans frais d’inscription. Chaque participant finance seulement son déplacement et son hébergement. Une partie des frais de restauration est prise en charge par les organisateurs.
Lieu d’accueil du colloque
Université de Bucarest, Salle du Sénat
Bd. Mihail Kogalniceanu, n° 36-46, Bucarest, Roumanie
Veuillez trouver ci-joint l’appel à communication pour le 19e Colloque bilatéral Franco-Roumain en Sciences de l’Information et de la Communication, dont le thème de recherche est : Culture et responsabilité sociale dans la communication des organisations.
Pour ceux qui sont intéressés, un résumé de 500 mots maximum est demandé pour la proposition de l’article, ainsi qu’une brève bibliographie (remise des propositions au 30 Juillet 2012).
Au nom du Comité d’organisation du colloque, nous vous prions de faire connaître cet appel dans les institutions où vous enseignez ou travaillez.
http://www.colloque2012.comunicare-relatiipublice.ro/
Veuillez recevoir l’expression de nos sentiments distingués,
Cristina Bogdan et Izabela Tudose (Nidelea).
COLLOQUE INTERNATIONAL
Culture et responsabilité sociale
dans la communication des organisations
19e Colloque bilatéral Franco-Roumain
en Sciences de l’Information et de la Communication.
Bucarest, 1-3 Novembre 2012
APPEL A COMMUNICATION
Problématique
La communication organisationnelle, terrain des sciences de l’information et de la communication, qui participe de la recherche pluridisciplinaire en sciences sociales, se trouve au cœur des débats dans le contexte actuel de la globalisation des marchés, des réseaux numériques et des diverses pratiques symboliques des organisations.
La dynamique conceptuelle de ce domaine a pris son essor dans les années 1980 à la frontière des disciplines telles que la sociologie, la psychologie sociale ou les sciences de l’information et de la communication. Depuis ce moment fondateur s’est opérée une diversification des modes de recherche et des logiques institutionnelles qui sur-règlementent le développement de la communication organisationnelle en tant que champ de recherche : nouveaux répertoires thématiques, dispositifs de plus en plus sophistiqués de formatage de la communication ou nouvelles questions sur la posture éthique du chercheur par rapport à son objet d’analyse.
Ces processus indiquent apparemment le recul des approches positivistes-systémiques dominantes au regard de l’avènement d’un cultural turn dans la recherche des processus de communication. Les organisations sont désormais étudiées en tant qu’acteurs et dispositifs en micro-contextes dominés par une culture concurrentielle de la visibilité et de la performance publique. Des concepts tels que la culture organisationnelle ou le comportement organisationnel indiquent des mutations épistémologiques importantes concernant les modes d’appréhender les organisations, mais tout en préservant des logiques de recherche de type holiste et fonctionnaliste.
Comment donc distinguer entre l’instrumentalisation par la rhétorique managériale de la communication organisationnelle et le travail d’individuation symbolique des organisations ? Cette question relève à présent d’approches qui traitent de la narrativisation des théories organisationnelles, voire du storytelling organisationnel. Les analyses se focalisent sur les langages, les métaphores, les conversations ou les narrations, c’est-à-dire diverses formes d’expressivité qui ne sont pas les produits de la bureaucratie, des hiérarchies, de la rationalité technique et des discours officiels. Comme le soulignent les auteurs travaillant sur ce modèle, ces espaces symboliques ne se confondent pas avec la communication informelle (elle-même constitutive de la communication officielle) car il s’agit d’une expression de type poétique relevant du plaisir, du jeu et des savoirs émotionnels. Peut-on alors toujours appréhender une culture organisationnelle unitaire ? Et quelle serait la pertinence des sous-cultures organisationnelles, un concept controversé dans la littérature des auteurs anglo-saxons ?
La construction du sens est une ressource de pouvoir mobilisée constamment par les organisations. Participer à la définition symbolique de la réalité, y compris à celle non-organisationnelle, s’avère un mécanisme de construction statutaire : les médiateurs, partenaires de communautés ou même instances civiques sont autant de positionnements assumés par les organisations en tant qu’acteurs de la société. L’idéologie de la visibilité évoquée par certains auteurs se décline en termes d’une éthique des affaires encore à définir et de la responsabilité sociale institutionnelle. La mise en visibilité de l’organisation prend appui sur des dispositifs de plus en plus interactifs, transformés par les réseaux sociaux, le marketing numérique et les relations publiques en ligne. Les organisations s’approprient des projets sociétaux. Elles instituent des communautés autour des valeurs et problèmes sociaux, tout en légitimant la marque fondatrice.
Dans ce contexte, une autre question émerge : la visibilité publique croissante des organisations les transforme-t-elles en acteurs vraiment responsables dans la société ? Des recherches récentes interrogent les rapports entre la prolifération des discours de type expert, notamment ceux sur le management des risques, et la responsabilité des firmes multinationales. Les discours institutionnels revendiquent désormais une «scientificité», ce qui pourrait altérer les implications éthiques des projets. Dans ce cadre, de quelle manière la médiatisation quotidienne de l’incertitude scientifique influe-t-elle sur la responsabilité sociale des organisations ?
Ce colloque vise la mise en relation :
a. de la dynamique des concepts convoqués pour la compréhension de la communication organisationnelle;
b. des stratégies et des nouveaux dispositifs sociotechniques de la communication organisationnelle;
c. des pratiques d’appropriation de la culture entrepreneuriale par rapport à la responsabilité sociale et l’engagement public.
Les problématiques porteront sur :
La définition du processus de communication dans un espace délibératif en trois dimensions structurelles qui incluent les processus institutionnels, les structures intra-organisationnelles et les relations conversationnelles des réseaux socio-numériques.
L’analyse des relations internes fondées sur un discours, sur une narration plus ou moins mythique (ritualisée par les cérémonies de célébration des héros fondateurs) ou mystificatrice (emprise du storytelling management) et sur un symbolisme identitaire présent dans les logos et dans l’expression publicitaire.
Le marketing et le management des dispositifs d’information et de documentation en relation avec la digitalisation de la lecture.
Les aspects éthiques des comportements communicatifs, l’éthique étant entendue comme un commandement institutionnel qui contrôle toutes les autres dimensions de l'espace communicatif.
Les propositions de communication attendues doivent s’inscrire dans l’un des trois axes ci-dessous.
Axe 1 : Stratégies émergentes de communication dans les organisations dans la perspective de la responsabilité sociale et morale des entreprises.
Mots clés: communication stratégique, relations publiques, stratégies discursives, réseaux sociaux, gestion et marketing de la communication, réputation, prévention des risques et gestion de la crise.
Ce premier axe, caractérisé par une forte dominante théorique, portera sur les problématiques, phénomènes et processus de communication stratégique intégrée. Son but est de mettre en exergue les modèles, théories ou méthodes innovantes et interdisciplinaires sur fond de transformations déterminées par l’évolution de la problématique sociale au niveau global, par la diversité des publics actuels et par l’altération du discours public dominant dans le nouveau cadre des médias conversationnels. La manière dont les discours organisationnels en tant que discours de pouvoir sont naturalisés et mobilisés au niveau des routines et pratiques de travail est une problématique essentielle de la communication organisationnelle. Les recherches sur les processus d’identification des employeurs aux discours dominants sont tributaires notamment des approches fonctionnalistes et plus récemment des théories poststructuralistes visant le rapport entre discours et subjectivité. Sont visés aussi les travaux se focalisant sur les réponses émotionnelles aux contextes de la quotidienneté organisationnelle et mettant en lumière divers processus par lesquels le discours individuel des employeurs et le discours institutionnel deviennent constitutifs l’un par rapport à l’autre. Seront aussi évoquées les recherches qui analysent les processus de dislocation des politiques organisationnelles instituées afin de légitimer le changement et la redistribution du pouvoir. Plus particulièrement, la gestion de la réputation, la prévention des risques et la gestion de la crise sont des contextes privilégiés qui déclenchent la mise en place des politiques organisationnelles de changement.
Axe 2 : Éthique applique et responsabilité sociale des organisations
Mots clés: Entreprise citoyenne, pratiques d’engagement public, transparence, gouvernance, déontologie, théories des parties prenantes, instrumentalisation de l’imaginaire, responsabilité sociale, imputabilité des organisations, analyse rhétorique des comportements organisationnels.
Ce deuxième axe privilégie les considérations théoriques et recherches empiriques qui mettent au centre le concept de la responsabilité sociale des organisations, avec une orientation plus précise vers l’analyse de la conduite citoyenne dans l’entreprise, de la gouvernance, de la démocratie dans l’entreprise et de la participation active de l’entreprise à la démocratisation de la société. Seront aussi mises en exergue les représentations des performances et des valeurs de l’entreprise citoyenne. De quelle manière les organisations communiquent-elles leur responsabilité éthique et sociale par le biais des discours de la transparence et de la visibilité, dans un contexte de pression croissante des médias, des ONG et de la blogosphère civique et militante? Cette question est liée notamment au problème de la gouvernance organisationnelle. Des recherches récentes interrogent le rôle du management dans la démocratisation des organisations tout en privilégiant la relation entre démocratie, éthique et politique organisationnelle. Quels types de rapport entre pouvoir, discours et morale de l’entreprise ? Les nouveaux médias influencent-ils de manière saillante la reconfiguration de ces rapports ?
Axe 3 : Enjeux éthiques des nouveaux dispositifs d’information et de documentation dans les organisations.
Mots clés : gestion des systèmes d’information, intelligence informationnelle, marketing interactif, déontologie et technologie de l’information, culture numérique dans les organisations...
Ce troisième axe portera sur les pratiques de gestion des documents numériques, ainsi que sur le traitement de l’information numérisée dans les organisations spécialisées (bibliothèques par exemple) ou non spécialisées (agences, firmes multinationales ou ONG), qui utilisent les archives pour leur propre besoin de conserver l’identité, l’histoire et la culture collective. Concilier intégration et autonomie individuelle, agendas éthiques personnels et organisationnels est un enjeu majeur en termes de définition et de pratiques de la démocratie organisationnelle. Des concepts émergents tels « leadership moral », « mutualité », confirment les débats actuels sur la possibilité des pratiques délibératives à l’intérieur d’une organisation et plus spécifiquement sur les conditions de production des managers qui mobilisent le choix et la réflexivité a visée éthique comme des ressources organisationnelles. Des thèmes récents comme les enjeux démocratiques de l’administration électronique, la gestion de la lecture dans les bibliothèques virtuelles/ numériques seront privilégiés.
Comité scientifique
Delia Balaban Balas, Université Babes Bolyai de Cluj, Roumanie
Camelia Beciu, Ecole Nationale de Sciences Politiques et Administratives (SNSPA), CODIPO, Roumanie
Françoise Bernard, Aix-Marseille Universités, laboratoire IRSIC, France (Présidente)
Jacques Bonnet, Université de Bourgogne, CIMEOS, France
Arlette Bouzon, Université de Toulouse 3, LERASS, France
Stefan Bratosin, Université de Montpellier 3, ORC IARSIC, France
Valérie Carayol, Université de Bordeaux 3, MICA, France
Mihai Coman, FJSC, SPARTA, Roumanie
Alain van Cuyck, Université de Lyon 3, INFOCOM, France
Ioan Drăgan, Université de Bucarest, Faculté de Sociologie, Roumanie
Gino Grammaccia, Université de Bordeaux 1, CRED, France
Christian Le Moënne, Université Rennes 2, laboratoire PREFICS, président de la SFSIC
Thierry Libaert, Université Catholique de Louvain, Belgique
Ionel Nariţa, Universite de l'Ouest de Timisoara, Roumanie
Sylvie Parrini-Alemano, Université de Nice Sophia Antipolis, laboratoire I3M, France
Nicolae Perpelea, Institut de Sociologie, Académie Roumaine, Roumanie
Adela Rogojinaru, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Roumanie
Daniela Rovenţa-Frumuşani, Université de Bucarest, Roumanie
Constantin Sălăvăstru, Université Al. I. Cuza, Iaşi, Roumanie
Poliana Ştefănescu, Université de Bucarest, Faculté de Sociologie et d’Assistance Sociale, Roumanie
Comité d’organisation en France
Stefan Bratosin, Université de Montpellier 3, ORC IARSIC, France
Patricia Jullia, Université de Montpellier 3, ORC IARSIC, France
Catherine Ghosn, Université Toulouse 3, ORC IARSIC, France
Mihaela-Alexandra Tudor, Université de Montpellier 3, ORC IARSIC, France
Nicolas Pélissier, Université de Nice Sophia Antipolis, I3M, France
Marcela Patrascu, Université de Rennes II, PREFICS, France
Comité d’organisation en Roumanie
Adela Rogojinaru, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Département des Sciences de la Communication
Cristina Bogdan, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Département des Sciences de la Communication
Cristina Popescu, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Département des Sciences de la Communication
Raluca Moise, Université de Bucarest, Faculté des Lettres, Département des Sciences de la Communication
Cristina Coman, Université de Bucarest, Faculté de Journalisme et de Sciences de la Communication
Nicoleta Corbu, SNSPA, Faculté de Communication et de Relations Publiques, Bucarest
Poliana Ştefănescu, Faculté de Sociologie et d’Assistance Sociale, Bucarest
Anca Velicu, Institut de Sociologie, Académie Roumanie, Bucarest
Propositions
Un résumé de 500 mots maximum est demandé pour la proposition de l’article, ainsi qu’une brève bibliographie,
Format RTF, times, police 12, interligne simple.
Calendrier
Remise des propositions au 30 Juillet 2012.
Expertise jusqu’au 1er Septembre 2012.
Réponses aux participants le 15 Septembre 2012.
Les textes feront l’objet d’une sélection en double aveugle par le comité scientifique du colloque sur versions courtes pour la communication (qui inclut un professeur français et un professeur roumain). En vue de la publication des actes, les textes sur versions longues seront retenus selon une sélection conjointe en double aveugle également, par le comité scientifique du colloque.
Une sélection des actes sera publiée en 2013 dans un numéro hors-série de la revue internationale ESSACHESS, Journal for Communication Studies.
Les actes du 18ème colloque, coordonnées par Ioan Dragan et Jean-François Tétu, (préface d’Yves Jeanneret) sont en cours de publication par l’Université de Bucarest et seront remis sur place aux participants au 19ème colloque.
Adresses des propositions pour la France :
Toutes les propositions doivent être adressées aux deux adresses suivantes :
Catherine Ghosn, catherine.ghosn@iut-tlse3.fr et
Mihaela Alexandra Tudor, mihaela.tudor.com@gmail.com
Site en langue française du colloque bilatéral franco-roumain : www.cbfr.eu
Adresses des propositions pour la Roumanie :
Adela Rogojinaru : Axe 1 ; adelarogojinaru@yahoo.com
Cristina Bogdan : Axe 2 ; cristinabogdan2010@gmail.com
Cristina Popescu : Axe 3 ; cristinapopescu07@gmail.com
Secrétariat :
Izabela Nidelea
nidelea_izabela@yahoo.com
Tél-fax : (0040)-213146177
Site du colloque :
http://www.colloque2012.comunicare-relatiipublice.ro
Webmestre: Alex Stefan
alex.stefan@comunicare-relatiipublice.ro
Le colloque bilatéral est traditionnellement gratuit et sans frais d’inscription. Chaque participant finance seulement son déplacement et son hébergement. Une partie des frais de restauration est prise en charge par les organisateurs.
Lieu d’accueil du colloque
Université de Bucarest, Salle du Sénat
Bd. Mihail Kogalniceanu, n° 36-46, Bucarest, Roumanie
Anca Amariei- Mesaje : 89
Data de înscriere : 22/01/2011
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